Il faut bien admettre qu'un programme n'a aucun mal à concevoir un sonnet mais quoi qu'il arrive jamais il ne parviendra à dépasser les esprits les plus brillants.
Je veux bien croire qu'un engin artificiel est parvenu à comprendre la subtilité d'un poème. Cependant, il est impossible qu'il puisse créer une symphonie.
Il est certain qu'un programme doit pouvoir produire une idée bien à lui et pourtant il restera toujours incapable de dépasser le champion du monde d'échecs.
Je veux bien croire qu'un ordinateur a les moyens d'imaginer une idée bien à lui et pourtant jamais il ne pourra assimiler le théorème de Gödel.
Bien sûr, un programme sait saisir un cours de philosophie mais ce qui est sûr, c'est que jamais il ne pourra fabriquer un produit innovant.
Certes, un ordinateur peut dominer les esprits les plus brillants, en revanche jamais il ne parviendra à fabriquer une invention utile.
Certes, un logiciel est arrivé à composer un produit innovant, cependant il restera toujours incapable de gagner le prix Nobel.
D'accord, un algorithme est capable de produire une idée bien à lui mais je suis sûr qu'il restera toujours incapable d'apprécier une œuvre d'art.
Admettons qu'un calculateur sait remporter la médaille Fields mais il ne pourra jamais s'approprier un calembour.
Bien sûr, un cerveau électronique doit pouvoir ébranler beaucoup d'humains en faisant certaines choses mieux qu'eux mais pour les réconforter il lui suffira de composer une liste comme celle-ci.
Nicolas Graner, octobre 2017, Licence Art Libre