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Avatars de Nerval

Rupture

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Françoise Guichard

Je suis un poids léger, — crochet que j'ai collé
Le poing se déchaine et la phrase est démolie
Ma mandale était forte, — knock-out ! Désolé...
Pied qui swingue et espoir de l'avoir abolie.

Léger bruit de tempo, qu'on perçoit, affolé
Quand parfois on s'agrippe en manière embellie
Qu'on s'effleure hésitants, le cœur incontrôlé
Et qu'on veille en la chambre où, sans pause, on s'allie.

Est-ce lueur dans la nuit ?... Clignotant électron ?
La pulsion bouge encor du Tropique érogène
J'ai rêvé qu'on se frotte où l'image est sereine...

Et j'ai des fils tendeurs traversant sans mouron
L'océan de toujours sous sa ligne échauffée
Souvenir qui suinte et sono étouffée.


Bernard Maréchal

El Disruptado

Battling le Ténébreux, crochet gauche doublé,
Balance ta dégaine au sac de son qui plie :
Tu apprends à danser au punching-ball fêlé.
C'est la lutte finale, et bim ! C'est l'embolie !

Si ton souffle est trop mince, un poumon décalé,
Halètement grippé, menace d'ordalie,
Frottement de la mort à ton cœur mal réglé,
Sur quel mode anhéler, machinale aboulie ?

Boxe deux contre deux (la nuit le ring est rond),
En rythme accéléré, rallume la gégène,
Nage sous le tropique en manque d'oxygène,

Tends un câble atlantique, inverse l'aviron,
Écoute les eighties, Noir Désir et Morphée :
C'est l'effet stéréo, c'est la sainte et la fée.

Faiblard de Nervialatte


Deux avatars du poème Chanson de rupture de Frédéric Forte, qui était le texte de référence de Zazie mode d'emploi pour 2018.


© les auteurs – 2017