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Retour vers Le cothurne étroit

Commentaire de
Pirouésie 2024

Si ce n'est pas encore fait, lisez « Pirouésie 2024 » avant de lire la suite de cette page.

En bref.

Une collection de textes écrits lors du festival Pirouésie.

Mais encore...

La dix-huitième édition du festival Pirouésie a eu lieu du 28 juillet au 2 août 2024. J'y ai participé à des ateliers d'écriture animés par Agathe Added Rivals, Floriane Durey, Claude Enuset, Delphine Regnard, Benoît Richter, Olivier Salon et Coraline Soulier.. La page Pirouésie 2024 regroupe les textes que j'ai écrits au cours de ces ateliers. Voici quelques explications les concernant.

Lundi matin

Consigne : par équipe de quatre, réaliser un relais 4×400 m. Le premier participant écrit un quatrain ; le second écrit le quatrain suivant en reprenant le dernier vers du précédent en première ou deuxième position (passage du témoin) ; les troisième et quatrième font de même, en reprenant à chaque fois le dernier vers précédent. Une fois obtenu un poème de 16 vers, répéter l'opération en commençant par un autre participant. Consigne supplémentaire : le thème des poèmes sera « la force des éléments ».

Dans mon équipe composée (par ordre d'entrée en scène) de Nicolas, Jean, Irène et Sylvie, nous avons décidé d'interpréter le thème en nommant un élément chimique différent dans chaque strophe. La dernière strophe des quatre poèmes cite l'or, l'argent, le bronze (qui n'est pas un élément) et le plomb.

Lundi après-midi – 1

Consigne : écrire trois onzinets parlant du même animal ou objet : dans le premier c'est un narrateur qui s'exprime, dans le second c'est la Nature, dans le troisième l'objet lui-même.

Voir la définition du onzinet chez Zazipo.

Dans le troisième onzinet, notez que Sylvie vient du latin silva qui signifie forêt.

Lundi après-midi – 2

Consigne : écrire un poème auto-daté sur un thème proposé par un autre participant, ici : « animaux ».

Dans un poème auto-daté, le nombre de mots de chaque vers correspond aux chiffres de la date du jour, ici : 29 07 2024. Les 0 sont représentés par un mot qui évoque le vide, l'absence (le même mot pour tous les 0). Les vers ayant le même nombre de mots riment entre eux, les autres ne riment pas.

Lundi après-midi – 3

Consigne : écrire un récit en trois paragraphes.
Dans le premier, un narrateur met en place la situation et introduit un personnage.
Dans le second, deux fois plus court, le personnage prend la parole.
Dans le troisième, encore deux fois plus court, un objet introduit dans l'un des deux précédents s'exprime à son tour.

Mardi matin – 1

Consigne : écrire deux phrases commençant par « Respirer, c'est ». Dans la deuxième, employer un mot pris dans une liste tirée d'un poème de Ludovic Janvier, ici : inachevé.

Mardi matin – 2

Consigne : écrire un tautogramme en R (air) évoquant la respiration.

Mardi matin – 3

Consigne : raconter un courage de votre respiration.

Mardi matin – 4

Consigne : écrire un texte en deux parties. La première commence par « On manque de » et sera lue d'une traite sans respirer. La deuxième commence par « Mais on a » et sera lue en laissant largement entrer l'air.

Mardi matin – 5

Consigne : écrire un poème dans lequel un morceau de phrase est répété inlassablement, comme s'il poussait les murs qui l'empêchent de passer jusqu'à se libérer finalement.

Mardi après-midi – 1

Consigne : écrire un discours d'ouverture, inspiré de ceux d'événements mondiaux comme le discours d'ouverture des Jeux Olympiques ou celui de Pirouésie. Les paragraphes successifs commencent par « il y a », « on voit », « on n'entend plus », « il dit que », « il dit que », « elles disent que », « elles disent que », « on dit que », « on dit que ».

Le sens de l'expression « discours d'ouverture » a été quelque peu détourné par rapport à celui donné dans la consigne.

Mardi après-midi – 2

Consigne : écrire un poème gymnique. Chaque vers répond à une contrainte inspirée d'un élément d'un enchaînement de gymnastique au sol :
1. Préparation : vers plat, il ne se passe rien.
2. Course d'élan : accélération progressive.
3. Salto costal (roue sans les mains) : pas de lettre E (lipogramme).
4. Roulade : allitération en R.
5. Poirier : le vers doit contenir le nom d'un arbre fruitier.
6. Renversement : vers palindrome.
7. Roue : le vers commence et finit par le même mot.
De plus, la souplesse sera évoquée en utilisant une ou plusieurs fois le mot « pied ».

Les mots du vers 2 ont successivement 3, 3, 2, 2, 1, 1 syllabes.

Le vers 6 est un pamindrome phonétique : k-i-t-an-l-on-b-r-a-ch-u-r-é [d] é-r-u-ch-a-r-b-on-l-an-t-i-k.

Mardi après-midi – 3

Consigne : composer collectivement un poème de ola. Chaque participant écrit une dizaine de phrases supposées avoir été entendues dans la foule, commençant et finissant par « Y'a d'la rumba dans l'air ». À la lecture, cette phrase sera prononcée simultanément par tous les participants et assurera la transition entre un participant et son voisin, permettant la transmission de la vague.

Mercredi matin – 1

Consigne : écrire quelques phrases pour définir le mouvement des femmes et le mouvement des hommes.

Mercredi matin – 2

Consigne : répondez aux deux questions : quel est le plus grand mouvement que vous ayez fait ? quel est le plus petit mouvement que vous ayez fait ?

Mercredi matin – 3

Consigne : écrire une réponse au sonnet pour Hélène Quand vous serez bien vieille de Pierre de Ronsard. Répondez aux quatrains par un quatrain sur les mêmes rimes, et aux tercets par un tercet sur les mêmes rimes que le dernier.

Mercredi matin – 4

Consigne : En s'inspirant du recueil Si je suis de ce monde d'Albane Gellé, écrire deux strophes commençant par « tenir » et finissant par « debout ».

Mercredi après-midi – 1

Consigne : décrire un animal ou un objet à la manière de Francis Ponge dans Le Parti pris des choses.

Mercredi après-midi – 2

Consigne : écrire un chronopoème, poème destiné à être lu à haute voix en un temps déterminé (par exemple une minute). Le sujet en sera le temps qui passe.

Jeudi matin – 1

Consigne : écrire quelques phrases avec la même structure que le titre de Corinne Morel Darleux : Plutôt couler en beauté que flotter sans grâce.

Jeudi matin – 2

Consigne : à partir de quelques mots tirés de poèmes de Marion Collé, compléter les phrases très rapidement, en écriture quasi automatique.

Jeudi matin – 3

Consigne : rédiger une déclaration des droits, en s'inspirant du style des grandes déclarations de ce type.

Jeudi matin – 4

Consigne : écrire un discours de PMU, c'est-à-dire le discours de politique générale d'un Premier Ministre en Utopie.

Jeudi après-midi – 1

Consigne : en s'inspirant des Caisses de Christophe Tarkos, emplir un carré de mots qui amènent le dernier mot en bas à droite, lequel constitue une ouverture vers de nouveaux développements possibles.

Le contenu de cette caisse évoque pour moi 50 ans de pratique des danses traditionnelles.

Jeudi après-midi – 2

Consigne : évoquer les jours précédents à Pirouésie, sans utiliser de verbes à la manière de Je, d'un accident ou d'amour de Loïc Demey (qui s'inspire lui-même de Ghérasim Luca).

Jeudi après-midi – 3

Consigne : écrire une série de courts messages d'amour en remplaçant le vocabulaire de l'amour par le champ lexical d'un métier ou d'une technique particulière.

Il s'agit ici du lexique du son et de la radio.

Vendredi après-midi – 1

Consigne : en s'inspirant de la phrase de Léonard de Vinci : « les détails font la perfection, et la perfection n'est pas un détail », écrire 4 phrases de 13 mots commençant alternativement par « la perfection » et « les détails ». Une phrase sur deux comportera une négation.

Vendredi après-midi – 2

Consigne : en s'inspirant de la phrase de Léonard de Vinci : « Dites-moi dites-moi a-t-on jamais terminé quoi que ce soit ? », poser des questions parlant de l'incomplétude, l'inachevé. Placer dans le texte l'expression « le don divin créa », qui est une anagramme de « Léonard de Vinci ».

Vendredi après-midi – 3

Consigne : écrire un texte qui commence par « le soir donna sa lumière » et se termine par « le sourire de Monna Lisa », deux expressions anagrammes l'une de l'autre qui sont reliées dans l'ordre inverse dans Anagrammes renversantes de Jacques Perry-Salkow et Étienne Klein.


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Nicolas Graner, 2024, Licence Art Libre