Avatars de Nerval

El Picador

Toi, ô veuf, ô époux inconsolé et Prince,
Quand tes tours, Aquitain, resteront abolies,
Constelle-moi un des théorbes sans étoile.
Au soleil noir, mon âme embrumée ira où ?

Tombeau dantesque !... Rends Pausilippe et Chioggia.
Accordez, amis, à ténébreux esseulé
L'humble fleurette qui consolait autrefois :
Une treille mêlée d'originales roses.

Lusignan ou Schoenberg ?... Aphrodite, Apollon ?
Être vermillon, soit ; mais Reine embrasser, fi !
Une rêvasserie : gouffre, amphibie y plonge...

Deux traversées, Charon ! Je vaincrai, assuré,
Ce tumultueux ruisseau, musiquant cependant.
Soupirez, sainte ! Tu pourrais claironner, fée !