ALVA à élisions
Je suis le veuf, — je suis le sombre harcelé,
Le prince de Bordeaux, forteresse que lient
De mortes hyades, las !, — que ma lyre de blé
Plonge dans le velours repeint de noir de lie.
En éliminant tous les E caducs de ces alexandrins, on obtient de cacophoniques hexasyllabes oraux :
Chuis l'veuf, — chuis l'sombr' harç'lé,
L'prinç' d'Bordeaux, fort'ress' qu'lient
D'mort's hyad's, las!, — qu'ma lyr' d'blé
Plonj' dans l'v'lours r'peint d'noir d'lie.
Ce sont donc des cas particuliers d'« alexandrins de longueur variable » (ALVA).
© Gilles Esposito-Farèse – 2012