Je suis enténébré, veuf et inconsolé,
Et je ne règne plus car bien embastillé.
Je suis ensorcelé, et ne pianote plus
En portant à jamais ce qui m'a tant ému.
Enterré, nuitamment, Toi qui m'as consolé,
Rends-moi ce qui se dresse, ou qui est italien
Refleuris moi encor car je suis désolé,
Pare moi, orne moi et embellis moi bien.
Suis-je aimé ou brillant ? féerique ou lyrique ?
Honteux encor d'avoir baisé royalement ;
J'ai rêvé, enfermé où nagent les lubriques.
Et j'ai deux fois vaincu celle qui trahissait :
Écoutant tour à tour religieusement
Celles qui soupiraient et celles qui hurlaient.
Anonyme
Le texte ne contient aucun nom.
© Alain Zalmanski – 2000