Nasalisation
On sent mon sombre instinct, — sans conjoint, — sans entrain,
Prince encombrant contraint en un donjon branlant.
Mon Grand Chien tombe en plan quand un quinton ronflant
M'enfonce en mon train-train, rongeant sans fin mon frein.
Dans mon coin tant lointain on vient enfin m'entendre !
Rends donc bien mon Mont-Blanc, mon vent empreint d'embruns,
Dons comblant mon penchant dont on tient un emprunt
Quand dans mon champ un pampre engendre un sainfoin tendre.
En inventant mon nom, on comprend qu'on confond...
Mon front d'un brun flambant condense un lien intense,
Entrant dans l'antre en transe en songeant plongeon, danse.
On vainc quand on rencontre, en l'enjambant, un fond
En singeant en plain-chant, dans un timbre inconstant,
Tant sainte un temps ronchon qu'ange enflant un instant.
Gérard De Nasal
Toutes les voyelles sont nasales (prononcées an, in, on, un).
Nicolas Graner, 2018, Licence Art Libre