Phonétique
UZLSLAFACGVQ | Usé, délaissé, las, effacé j'ai vécu |
OPIDKDJAVRIT | Au pays des cadets* — j'y avais hérité. |
FMRSLSTDCDAQ | Éphémère et céleste, et décédé accu, |
LIOCGGMAILUTT | Hélios est de jais : émaillé luth était. |
HLMAKBAPZRID | Ah ! chez les macchabées, apaisé, déridé, |
JREVQDOPIZMR | J'y ai revécu des hauts pays et des mers, |
FEILXIAMLLHRID | Effeuillé l'ixia, et mêlé — la chère idée, — |
BROZSUJLSMNR | Baie et rose et, déçu, j'y ai laissé mes nerfs. |
SUIGVKBMYEGT | Et suis-je évêque, abbé, émigré que j'étais ? |
MUGSUILEBZMRN | Ému, j'ai essuyé le baiser d'aimée reine. |
NAIADKIEZEKVZN | Et naïade écailleuse, et de cavés édens... |
WGVILEADCKT | Double, vais-je éveiller le Hadès, Hécate et |
VGCILROIQZMAJ | Vais-je essayer l'héroïque, user des magies ? |
MULABATMFRUJ | Émue est la béate, et aimée, fée rugit. |
GG
* De Gascogne, bien sûr.
Ce « phonnet » (sonnet phonétique) doit se lire en épelant les lettres qui composent la colonne de gauche, pour retrouver la colonne de droite. Il utilise toutes les lettres de l'alphabet. Le E est prononcé « eu » et non « é », et le I est employé comme une semi-voyelle (yod). Le dernier vers du premier quatrain comporte une subtilité de lecture qui ne doit pas être reproduite pour lire la signature.
© Frédéric Schmitter – 2002