Avatars de Nerval

Les vacances sont terminées et il est temps de relever les cahiers de devoirs, remplis pendant l'été, ne serait-ce que de souvenirs (avec ou sans contraintes).

Pour ma part j'en ai amassé comme si j'avais mille ans !

Tout d'abord, depuis la place de l'Étoile, Tours, Lusignan en Vendée et Saintes (où j'ai été chaleureusement accueilli, par un de nos colistiers, sous la treille et parmi les roses noires et les pampres).

Petit stage de musique ancienne ensuite à Biron, toujours au cœur des Charentes, où j'ai pratiqué le luth et la lyre. Fin de stage avec un concert de rêve par une nuit constellée, avec les soupirs d'un Orphée (contralto ténébreux à souhait, tour à tour inconsolé puis désolé puis consolé dans son rôle de veuf) et Eurydice. Glück rend parfaitement l'atmosphère onirique dans l'air vainqueur des Fées, après le passage de l'Achéron.

Traversée de l'Aquitaine début août, direction la mer d'Italie, Naples et le Pausilippe, Capri, le soleil des amours ; Rome, avant les cris et la foule des JMJ, le tombeau de Saint-Pierre et Le Bernin (magnifique Phœbus et les Sirènes dans la grotte de la villa d'Este ; égal au Baiser de Rodin). Au retour, arrêt à Monaco, nous sommes reçus, tout protocole aboli, par le Prince (charmant bien entendu).

Grenoble, Mâcon, Paris. De Savigny à Bourg-la-Reine embouteillages. Les vacances sont finies. La mélancolie commence.