Pangramme
Un pangramme (du grec pan signifiant « tout »
et gramma, « lettre ») est un texte contenant
au moins une fois chaque lettre de l'alphabet.
Il est très facile, donc peu intéressant, d'écrire des
pangrammes. Par exemple, le roman Notre-Dame de
Paris de Victor Hugo est un pangramme (il contient
environ soixante mille A, cent vingt mille E, vingt K,
trois W, etc.) mais ce n'est pas principalement pour
cette raison qu'il est considéré comme un
chef-d'œuvre.
Pour rendre le jeu intéressant, les auteurs de
pangrammes s'imposent toujours des contraintes
supplémentaires. La plus courante consiste à rendre le
pangramme le plus court possible, c'est-à-dire éviter
le plus possible de répéter des lettres.
D'autres contraintes peuvent se substituer ou se
superposer à celle-ci. On peut citer notamment :
- le pancaractère. Il s'agit d'utiliser non
seulement toutes les lettres, mais tous les
caractères utilisés en français :
lettres munies de signes diacritiques (accents grave,
aigu et circonflexe, tréma, cédille), ligatures æ
et œ, chiffres, signes de ponctuation... Une
variante plus limitée est le pangramme panaccentué, où
l'on se contente des lettres avec et sans
diacritiques. Dans tous les cas, il faut convenir de
quels caractères sont considérés comme français. En
effet, certains ne sont utilisés que dans des mots
étrangers imparfaitement intégrés (ñ), des noms
propres (ä). des symboles scientifiques (µ,
Å) mais n'appartiennent pas pleinement à la
langue française. On doit donc toujours préciser dès
le départ sur quel ensemble de caractères on
travaille.
- la "pureté" du vocabulaire utilisé : absence
de noms propres, d'abréviations, de mots étrangers...
- le plus petit nombre de mots possible (le minimum
semble être de trois).
En travaux
Page en cours de rédaction — à suivre.
Nicolas Graner, 1998, Licence Art Libre