Anagramme isocèle
Pour terminer encore crâne seul dans le
noir total lieu tapi front posé sur une
latte pour commencer là. Longtemps pour
commencer le temps que se gomme le lieu
suivi de la latte bien après. Tête pour
finir seule dans le noir total à l'ahan
sans gorge ni boyaux seul l'ultime cube
boîte dans le noir total le vide total.
Box de quelques restes où jadis dans le
noir vide total luisait de loin en loin
le halo d'un reste loti là. Reste là de
jours du jour jamais halo si faible que
le leur halo à os aussi pâle. Encore se
remet à se faire pour finir os à valoir
lieu ultime au lieu de s'éteindre crâne
à l'aléa auréolé.
Ce texte est composé des mêmes lettres que El Desdichado (anagramme) et ses lignes, sauf la dernière, comptent toutes le même nombre de caractères (lignes isocèles). Il paraphrase le début de Pour finir encore de Samuel Beckett, et peut être considéré comme le point de vue de l'âme décrite par Nerval « dans la nuit du tombeau ».
© Gilles Esposito-Farèse – 2018