Codage littéral
L'obscurité je suis, l'absent, l'ersatz navré,
L'agnat bellifontain afflictif au jetable,
Saturne optant blafard, d'arcs l'olifant zébré
Yodlera langoureux l'ost brumeux justiciable.
Viendra nuit, brun licou, faut-il feu désirer ?
Ta Thrace, arboretum d'Occident quantifiable,
Jardine une sierra; l'onyx ferait ombrer
Sérieux obits de chant, caïeux sans ginseng niable.
Être Balakirev ? Être Rohmer, Néron ?
Mon noble front omet l'excessif érythème,
J'irai rêver badin de l'assidu treizième.
Chanceux, j'avais vaincu l'Erèbe sans natron,
Transposant trait pour trait à l'ordo d'Eolie
L'extase étincelante et quelque Lou jolie.
G. L.
Chaque mot du poème code une lettre de la façon suivante : on considère la première et la dernière lettre du mot ; la distance alphabétique entre ces deux lettres (la différence entre leurs rangs dans l'alphabet) donne un nombre entre 1 et 25 ; ce nombre correspond à une lettre selon la règle A=1, B=2, C=3, ..., Y=25. Par exemple, le mot « obscurité » donne les lettres O (15e lettre de l'alphabet) et E (5e lettre), dont la différence vaut 10. La 10e lettre est J, donc le mot « obscurité » code la lettre J. Les mots d'une lettre et ceux dont la première et la dernière lettre sont identiques ne codent rien.
Selon ce procédé, le titre du poème code les lettres GL, initiales de Gérard Labrunie. Le poème code les lettres suivantes (un / marque la fin d'un vers et deux marquent la fin d'une strophe) : je sui/s le te/nebreu/x le ve//uf l incon/sole l/e princ/e d aqui//t/aine a/la to//ur a/b/olie.
© Rémi Schulz – 2019