Avatars de Nerval

El desesperado

Je fus présomptueux, — ce taf m'a étiolé
Ça coince... en quarantaine à cause des lobbies :
Sol, gas-oil... tout avorte, — et ton but a morflé.
Morte est l'abeille et tout espoir devient lubie.

Quand c'est cuit, en lambeaux, et ta voix annulée
Prends-t'en à sot Philippe. Ah ! Quel amer gambit !
En pleurs... qui plaidait tant ? Vaine ardeur isolée.
Sans oreille à la Chambre où ta cause ébaubit.

Sont-ils sourds ces minus ?... Ce dédaignant Macron ?
Le monde est rouge encor des fournaises en chaîne !
Ça crève dans la flotte : algue et polystyrène...

J'ai pas été vainqueur de ce maudit ronron
Déniant jour après jour la Terre réchauffée
Et soupire Gaïa sans fin à l'étouffée.