Héraldique
Je fus le malheureux, — le veuf, — l'humble volé,
Prince des Landes sans chambre que l'on dénie :
Ma seule chance est morte, — un luth urcéolé
Porte le soleil triste et gris de l'Asthénie.
En l'ombre du sépulcre, elles m'ont consolé,
Donné la mer du sud, les monts d'orogénie,
La fleur que j'apprécie en mon coeur désolé,
La treille avec le pampre et l'ocre ximénie.
Es-tu Phébus, Éros ?... Merlin et Obéron ?
Mon front est rose encor des bises de la reine ;
Songeant dans cette grotte, elle nage sereine...
À deux reprises j'ose enjamber l'Achéron :
Versant en alternance avec l'archet des chantres
Pleurs de la religieuse et cris de trolls des antres.
Gef d'après Gérard de Nerval
En ne considérant que la succession des voyelles de ce texte, on vérifie que les voyelles A, I, O, U et Y sont toujours séparées les unes des autres par au moins un E (mais plusieurs voyelles identiques peuvent se suivre). Cette règle est inspirée de l'héraldique : en associant les couleurs noir, rouge, bleu, vert, violet à A, I, O, U, Y, le blanc au E et le jaune aux E accentués, les voyelles qui peuvent se suivre correspondent aux couleurs qui peuvent se toucher sur un écu. Pour plus de précisions voir le site de l'auteur.
© Gilles Esposito-Farèse – 2006