Musicien
Et là, c'est moi si las — le sot — le feu usé,
Le roi nu au Fa net et si mûr qu'il a chu :
Mon bel Avé s'est tu, — ici mon Ut osé
Mit là le Sol en ter dès ce La si tôt lu.
Sur la clé du ton bas, toi qui m'as su ami,
À moi le Do si vif où la mer dit la vie,
Ce bis qui m'a ému par mon cor qui a lui,
Tel un cep où le blé sur l'épi tue sa lie.
Ai-je été fou en sus ?... Vu en Pan ou si bon ?
Mon son si pur en or nie le cri de l'ara ;
C'est là l'ère du roc où l'âge à l'âge va...
Et j'ai par foi eu l'air, à cet art, sûr d'un don :
L'ode au duo en Si, Ré mol au sax ouï
Ou la fin des ris d'Ève et de la fée en Mi.
J'ai l'art de fer, mal
Aucun mot de ce texte n'a plus de trois lettres. Il est donc insensible au mélange des lettres intérieures des mots.
© Patrice Besnard – 2003