Avatars de Nerval

Elle détruit l'oiseau

Je suis Po`o-uli, le passereau râblé,
La fierté de Maui à l'espèce abolie.
Mon dernier mâle est mort, — et mon harem ailé
Arbore un masque noir plein de mélancolie.

Espèce de cochon, toi qui m'as dépeuplé,
Rends-moi les `ohi`a de ma forêt jolie,
Les petits escargots qui m'avaient régalé
Avec les araignées que j'aime à la folie.

Fuis-je mangouste ou rat ?... Moustique ou bûcheron ?
Leur front uni m'a tué en trente années à peine ;
J'ai rêvé d'un enclos mais sa construction traîne...

Et je n'ai plus le cœur à pondre mon œuf rond ;
Mon volcan chaque jour voit ses pentes pelées,
Je soupire de crainte au-dessus des vallées.

Très rare dans ce val