Palotin
Il est lassé, taiseux, — l'oeil suintant, — sans son pote,
Ex-sultan du sud-ouest il n'a plus de palais :
Son étoile s'éteint, — son piano papillote
Sous le soleil douteux de l'ennui népalais.
Étendu sous la stèle, il attend l'antidote,
Naples, le Pausilippe, et de l'eau sans délais,
Il se plaint, désolé, au lit d'une italiote,
Pinté sous la tonnelle, index aux pistolets.
Passionné ? Pipelet ?... Lusitanien ? Poète ?
Sa tête s'attisait aux patins de Laudine,
Pensant à l'eau latente où ne se noie l'ondine...
Splendide, il dépassa deux oueds sous la planète,
Adaptant, à la suite, à l'oud de son tonton,
Les plaintes de la sainte et l'appel du téton.
Pouilleux du Santal
Ce sonnet n'utilise que les lettres de l'expression « Explosion du Palotin », qui est le nom donné au 30 avril dans le calendrier pataphysique. Il répond à un appel à contributions lancé le 30 avril 2020 par Noël Bernard pour conclure le Pataméride, un projet d'un an reposant sur ce calendrier.
© Bernard Maréchal – 2020