Rostanien
Je suis le monstrueux, – l'erreur, – l'inenrhumé,
Le prince de Gascogne à l'amour interdit :
Mon seul espoir est mort, – ma plume et mon épée
Portent le soleil noir de mon anomalie.
Dans la nuit du couvent, toi qui viens me veiller,
Rends-moi Casteljaloux, Bergerac et Beaupuy,
La fleur dont le parfum plaisait à mon grand nez
Et ma verve où l'esprit à mes flammes s'allie.
Cyrano ou Christian ?... Suis-je Éros ou Charon ?
Mon front est rouge encor de l'attaque soudaine ;
J'ai rêvé dans la nuit au balcon de ma reine...
Et j'ai deux fois vainqueur, à l'hôtel Bourguignon,
Modulé tour à tour sur la lyre d'Orphée
Mes soupirs pour Roxane et l'horreur de mon nez.
Gérard de Nez-rval
Références à la pièce Cyrano de Bergerac d'Edmond Rostand (1868-1918).
© Léopold Julia – 2021