Siennois
Je suis le romantique, le sot, le tourmenté,
Le tribun de la plèbe au nom deux fois maudit,
Ma perle chevauche les vagues sous mon égide lactée,
Dont les faisceaux de feu scintillent d'interdits.
Dans l'aurore printanière, toi qui m'as supporté,
Roule avec moi des Alpes aux plaines d'Ausonie,
La nacre qui plaisait tant à mon âme envoûtée
Blanchit là-bas aussi comme le voile de Marie.
Suis-je Psyché ou Pallas ? Romulus ou Rémi ?
Ma cuisse frissonne toujours au front de Cythérée,
J'ai rêvé d'un autel sous la voûte éthérée.
Et j'ai trois fois vaincu, renvoyé mes amis,
Écrivant dans une tour, par les flèches d'Orphée,
Le destin de mon temple et l'amour de m'amie.
Évocation d'une année que l'auteur a passée en Italie.
© Florent Gruber – 2017