Jaloux
Je suis le très breneux, — le bœuf, — le con sonné
Et ma verve écrivaine en est tout abolie ;
Ma seule moelle est torte — et mon litre asséché
Fut le témoin hier soir de ce méchant colis.
Dans la nuit des blaireaux me voici ravalé ;
De Camille Abaclar le merveilleux pari
M'a laissé sur le cul, et le cœur désolé
Devant ces sept talents qui pour Nerval s'allient.
Sur leur bus Quenaldien traversant l'Achéron,
Leur prose est emperlée* de ferveur oulipienne...
Je ne suis qu'une crotte près de ces phénomènes...
Et j'ai, la rage au cœur, terminé mon litron :
J'admire cet Abaclar et son si beau trophée,
Et les soupirs des sept aux cris de coryphées...
Gégé le Nerveux
* Note au typo : surtout ne pas oublier le « e ».
Hommage à Camille Abaclar à l'occasion de la parution de son livre Je suis le ténébreux.
© Jacques Theillaud – 2002