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Avatars de Nerval

Sans cube

Gilles Esposito-Farèse

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Voir aussi :
Acrostiche morse
Alep
Morse
SOS
SOS lipo
SOS pangrammes

¡Dicha, no!

Le Paria

Je serais l'obscur fils, — l'amer veuf, — l'hoir volé,
L'ancien prince à Bordeaux dont l'entier donjon plie :
L'étoile est morte hélas, — et blonde comme blé,
Ma lyre porte l'astre éteint de la Folie.

Parmi la nuit tombale, ô garant d'une clé,
Rends Naples, l'ample baie avec sa mer jolie,
La toujours tendre fleur qu'aimait mon cœur troublé,
Aussi le pampre exquis que l'ivre rose lie.

Être Morse ou Prouhet ?... Thue, Amour, Phébus, X ?
Front rougi depuis un baiser de ma marraine,
J'ai rêvé d'une grotte — ici vit la sirène...

Alors deux fois vainqueur j'ai franchi l'odieux Styx
En chantant chaque voix avec le luth d'Orphée :
Soupirs de sainte émue et clameurs d'aigre fée.

Gérard Louis de Nerval


Les mots d'une et deux syllabes alternent selon les termes de la suite de Prouhet-Thue-Morse (en remplaçant 0 et 1 par 1 et 2) :
1221 2112 / 2112 1221 / 2112 1221 / 1221 2112
2112 1221 / 1221 2112 / 1221 2112 / 2112 1221
2112 1221 / 1221 2112 / 1221 2112
2112 1221 / 1221 2112 / 2112 1221
Cette suite ne comprend aucun « cube », c'est-à-dire aucune séquence répétée trois fois de suite.


© Gilles Esposito-Farèse – 2021