Fibonacci
Baronnet à la veine atone, terminée,
La dramatisation m'engluait, m'enlisait :
Ce piano m'éteignit la lanterne ajournée —
La haute Angoisse était ici, rejaillissait.
Ce désarroi scandons à la momie aînée :
Répandez ce pourtour marin latinisé,
La montagne exauçant ce désir, la vinée,
La bombance à cueillir, ce calme éthérisé.
Là refléter Albus Benamour ?... Boniface ?
Effronté, fauve encor à baisoter la grâce,
Mû fabuleusement, rêvai ce bassinet...
Il gagne, à ramer pur, la pïété ravie ;
Il modulera tôt la musicographie :
Ce récit tapageur fringant m'aiguillonnait.
Gueulard Hivernal
La suite de Fibonacci est la suite de nombres 1, 2, 3, 5, 8, 13, 21, 34, 55, 89, 144... dans laquelle chaque nombre est la somme des deux précédents. Dans ce sonnet, le nombre de lettres de chaque mot appartient à cette suite. De plus, la somme gématrique de chaque mot (c'est-à-dire la somme de ses lettres, en comptant A = 1, B = 2, ..., Z = 26) appartient également à cette suite. Les mots possédant ces deux propriétés à la fois sont très rares : environ 0,5% du lexique français.
© Gilles Esposito-Farèse – 2016