Accablant
Je suis le Ténébreux, de la nue accablé,
Le Prince de Basalte et de Lave abolie :
Ma seule Esclave est morte, et l'écho constellé
De la noire Vertu a trompé l'Ancolie.
Dans le Naufrage noir, Sépulcre consolé,
Sache, lippe, baver, rends l'écume Italie !
L'épave te plaisait, suprême désolé !
Abolis le nu rose où Pampre au mât s'allie !
Suis-je Amour furibond ?... ou fauté-je Biron ?
Haute est ma perdition du baiser de la Reine.
Éployé dans l'abîme où nage en vain Sirène,
Mon blanc cheveu vainqueur qu'a traîné l'Achéron
Module, lyre avare du noyé Orphée,
Les enfants de la Sainte et le flanc de la Fée.
Mescal de Navré
Contamination vers à vers de El Desdichado par À la nue accablante tu de Stéphane Mallarmé (1842-1898).
© Bernard Maréchal – 2016