Automnal
En vérité
Déshérité,
Je suis prince
Au destin noir
Sans mon manoir
De province.
Du gouffre amer,
Rends-moi la mer
D'Italie,
La treille aux fleurs
Séchant mes pleurs,
Ô Thalie !
Suis-je Apollon
Au violon
Comme Orphée
Modulant gris
Soupirs et cris
De la fée ?
Cette version reprend la même structure métrique et le même schéma de rimes que la Chanson d'automne de Paul Verlaine (1844-1896) : « Les sanglots longs / des violons / de l'automne / blessent mon cœur / d'une langueur / monotone ».
© Gilles Esposito-Farèse – 2021