Centon hugolien
Je suis le ténébreux par qui tout dégénère,
Le prince de Piémont, l'infant de Portugal,
L'étoile du berger avec le feu du pâtre.
— La pâle angoisse humaine a la mélancolie.
Ô caresse sublime et sainte du tombeau,
Dont l'ombre immense va du Gange au Pausilippe,
La fleur noire du sombre autel s'épanouit,
L'essaim des papillons flâne autour de la rose.
L'astre connaît Isis et Phœbus, Thèbe et Delphe.
Paris en flamme envoie à mon front sa rougeur.
J'ai la grotte enchantée aux piliers basaltiques.
— C'est moi ! Je brave Hadès et je vaincrai Saturne.
Orphée a complété l'œuvre de Prométhée.
Moi qui passais par là, je crus voir une fée.
Hugo de Nerval
Tous les vers sont tirés d'œuvres de Victor Hugo (1802-1885). Chaque vers possède au moins un mot en commun avec le vers correspondant de El Desdichado.
© Pascal Kaeser – 2004