Avatars de Nerval

El de Sainté

Je prends la lourde, ouilla ! j'ai perdu ma moitié
J'fais plus l'faramelan, allez, ma tour est démolie :
J'ai le noir, j'suis patraque et mon luth mâchuré
Me fiche le babaud — ou la « Mélancolie ».

Dans la nuit c'était beau, tu m'as fait des gâtés,
Oh ! ça date de vieux, la mer et l'Italie,
J'ai les gonfles, là, t'sais, rien que d'y repenser,
C'est que c'est plus la même, et ma vie est partie.

Mais j'suis qui, moi, mainnant ?... Le fils à quiquandont ?
Mon front est franc rougi des longs baisers des reines ;
Je broge que, je songe aux luches des sirènes...

J'ai point tant bataillé pour franchir l'Achéron :
Modulant à châ peu sur la lyre d'Orphée
La triste quinarelle et les cris de la fée.