Vocalisation
Un je vis sans mon une, brigand tout flétri.
Ma tour de Trianon, nue, fin août, se brisa
Sous les cris, avoue-t-il à mon luth délicat,
D'opulents hidalgos que l'Inca trouve gris.
Dans mon urne gisant, ô tu te fis ma douce,
Ni farouche ni faon : tu me dis l'art d'Horus.
Et l'Iran où est-il ? Las, où est Ia ? Motus...
Et l'instant où le vin a coulé, grisant tous ?
Est-il amour ? Est-il Ra, Pollux, ce fils-là ?
Front d'un réginal rouge, il a connu le Nil,
Sa source filant doux, s'étirant sous le fil.
Ma joue brilla d'or pur, peinant pour — feria —
Doubler vif ma mort due. Vil Charon, tu es pris !
Va, module, priant : joue l'imam ou ses cris...
Les voyelles se succèdent dans l'ordre : UEIAO UEIAO ...
© Patrick Flandrin – 2003