Si ce n'est pas encore fait, lisez « Pirouésie 2015 » avant de lire la suite de cette page.
Une collection de textes écrits lors du festival Pirouésie.
La neuvième édition du festival Pirouésie a eu lieu du 19 au 24 juillet 2015. J'y ai participé à des ateliers d'écriture animés par Amélie Charcosset, Antoine Debergues, Martin Granger, Henry Landroit et Benoît Richter. La page Pirouésie 2015 regroupe les textes que j'ai écrits au cours de ces ateliers. Voici quelques explications les concernant.
Consigne : écrire une petite morale élémentaire portative s'inspirant d'une promenade-conférence sur le bocage normand, les haies et le remembrement, et d'une visite au monument national à la nature et aux victimes du remembrement.
La fée manquante est Anna Storoszka, dite « la fée de la lande », une figure des éditions précédentes de Pirouésie décédée en novembre 2014.
Consigne : choisir l'un des faits divers surprenants mais véridiques apportés par l'animateur et s'en inspirer pour imaginer un fait divers encore plus étonnant.
Je suis parti de l'histoire du cambrioleur identifié par l'ADN du sperme retrouvé dans le nounours qu'il a violé.
Consigne : à partir du titre d'un fait divers authentique, imaginer l'histoire correspondante.
En réalité, l'entraîneur de foot argentin Alfio Basile a raconté qu'en 1998 il avait chassé de ses vestiaires un curé venu saluer ses joueurs, lequel curé fut élu pape quinze ans plus tard.
Consigne : à partir du titre d'un fait divers authentique, imaginer l'histoire correspondante.
En réalité, la maladie très gênante est le syndrome d'excitation génitale persistante qui peut provoquer jusqu'à cent orgasmes par jour chez les patients qui en souffrent.
L'histoire que j'ai inventée fait référence à un autre fait divers de la collection de l'animateur, où il était question d'un nouveau sous-vêtement anti-odeurs (ce caleçon est un contre-pet).
Consigne : évoquer une série de souvenirs liés à des arbres.
Consigne : Pirouésie étant une occasion de se mettre simultanément au vert et aux vers, écrire un sonnet sur ce thème. Le schéma de rimes sera : ABAB ABAB CDC EDE.
Les quatre strophes de ce sonnet évoquent, sans les citer, quatre homonymes : vert, verre, ver, vers. Les mots VERT et VER apparaissent en acrostiche. Notez que le schéma de rimes imposé ne permet pas d'alterner les rimes masculines et féminines ; j'ai choisi pour C et E des rimes vocaliques identiques à l'oreille et pour D une rime consonantique afin de donner une illusion d'alternance, même si elle ne respecte pas les règles classiques.
Consigne : penser à un objet auquel vous êtes attaché et écrire un texte commençant par « quand je m'approche de [cet objet] », où le nom de l'objet reviendra plusieurs fois.
J'ai choisi de l'écrire en alexandrins blancs.
Consigne : dans le texte écrit précédemment, remplacer le nom de l'objet évoqué par celui d'un arbre, puis effectuer le minimum de changements nécessaires pour donner de la cohérence au texte.
Consigne : écrire une chanson selon le principe de la « chansonnée » (analogue à la « textée ») à partir des indications données pour chaque couplet par l'animateur.
Les indications étaient à peu près les suivantes :
La textée comprenait normalement treize couplets mais la durée de l'atelier n'a pas permis d'aller au-delà du quatrième. La chanson qui a inspiré les instructions ci-dessus est :
Il était un petit navire
Qui n'avait jamais navigué.
Refrain :
Ohé, ohé, matelot,
Matelot navigue sur les flots.
Il entreprit un long voyage
Sur la mer Méditerranée.
Au bout de cinq à six semaines
Les vivres vinrent à manquer.
On tira à la courte paille
Pour savoir qui serait mangé.
etc.
L'enregistrement de ma chanson a été effectué lors de l'atelier et ultérieurement enrichi d'un accompagnement instrumental par Martin Granger.
Consigne : décrire un visage par un sonnet à la forme strictement définie.
Les rimes étaient imposées : -é -ale -é -ale / -é -ale -é -ale / -i -i -ette / -ion -ion -ette.
Chaque vers devait décrire une partie du visage comme suit :
Tous les participants à l'atelier ayant écrit un portrait sur ce même modèle, il est possible de composer des milliards de nouveaux visages en prenant chaque vers dans un sonnet différent à la manière des Cent mille milliards de poèmes de Raymond Queneau. Vous pouvez voir le résultat sur http://visages.ouvaton.org/.
Consigne : se placer deux par deux face à face et, en observant le visage de l'autre, écrire dix phrases commençant par « je vois... », « j'entends... », « je sens... », « je me souviens... », « j'ignore... », « je suis sûr... », « je parie... », « je me demande... », « je pense... » et « je ressens... ».
Consigne : écrire un texte « adressé » à un autre participant à l'atelier, c'est-à-dire incluant son prénom et son nom sous la forme d'une homophonie.
Ce texte est adressé à Nathalie Tournéry. Elle y apparaît d'abord dans l'ordre prénom-nom : « les légendes du pays natal y tournent. Héritiers d'une race », puis dans l'ordre nom-prénom : « Retourne, Erin, à ta liberté ! »
Consigne : écrire des boules de neige syllabiques (le premier vers compte une syllabe, le deuxième vers deux, et ainsi de suite jusqu'à N, puis le nombre de syllabes diminue pour finir à 1).
Chacun de ces deux textes est destiné à être répété rythmiquement et obsessionnellement pour devenir le mantra d'une nouvelle secte.
Consigne : écrire une boule de neige syllabique destinée à devenir un mantra, comme dans l'exercice précédent, mais cette fois accompagnée de gestes. Le texte doit aider à se rappeler les gestes associés.
Le lien entre texte et gestes est évident à deux exceptions près : « reste droit » signifie que le bras droit reste comme il était tandis que le gauche descend ; « garde ta foi » doit plutôt être compris comme « garde ton foie », d'où la main droite posée sur le côté droit de l'abdomen.
Nicolas Graner, 2015, Licence Art Libre