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Une collection de textes écrits lors du festival Pirouésie.
La douzième édition du festival Pirouésie a eu lieu du 29 juillet au 3 août 2018. J'y ai participé à des ateliers d'écriture animés par Amélie Charcosset, Nadège Moyart, Benoît Richter, Agathe Rivals et Olivier Salon. La page Pirouésie 2018 regroupe les textes que j'ai écrits au cours de ces ateliers. Voici quelques explications les concernant.
Consigne : après une promenade commentée sur le tracé de l'ancienne voie de chemin de fer de Coutances à Lessay, demander à un autre participant quatre mots entendus dans les commentaires. Puis intercaler entre ces mots trois vers de 7, 13 et 9 syllabes respectivement.
Consigne : après une promenade dans le hameau de Pirou-Pont, imaginer un élément incongru en ce lieu, à la manière d'Henri Michaux introduisant un chameau à Honfleur.
Consigne : écrire un sélénet (un poème qui peut se chanter sur l'air de Au clair de la lune, en vers de 5 syllabes à rimes alternativement féminines et masculines) en utilisant différents éléments fournis indépendamment par d'autres participants : un personnage défini par son nom, son âge et une caractéristique ; un choix auquel le personnage est confronté ; deux mots.
Le personnage était Violette, 84 ans, qui porte un chapeau fleuri. Le choix : s'adapter ou mourir. Les deux mots : secret et citadin.
Consigne : écrire un poème avec muses. Le poète compose mentalement un vers, puis deux autres participants, ses muses, lui soufflent chacun un mot. Le poète modifie alors son vers pour y intégrer ces deux mots. Recommencer avec deux nouveaux mots pour chacun des trois vers.
Selon Benoît Richter : « Dans le fantasme historique, les Muses étaient irréelles, sérieuses et inspiraient les élus. Dans le poème avec muses, les muses sont réelles, joyeuses et anti-élitistes. »
Consigne : écrire un haïku avec muses. Le procédé est le même que pour le poème avec muses précédent, mais les vers doivent comporter 5, 7 et 5 syllabes, ce qui laisse très peu de place en plus des deux mots par vers inspirés par les muses.
Consigne : parler d'une couleur en s'inspirant d'un passage du roman Aurélien, de Louis Aragon, qui commence par : « Il y a toute sorte de gris... »
Consigne : composer des strophes à la manière de Rien n'est plus beau... d'Armelle Barnier, où le dernier vers reprend un mot de chacun des quatre premiers vers.
Cette forme est très proche du récapitul salonien expérimenté à Pirouésie en 2014, et que j'ai développé dans le poème Ruminations.
Consigne : récrire une « nouvelle en trois lignes » de Félix Fénéon en respectant une contrainte d'écriture ou un style tiré au hasard dans la collection de l'animateur.
Le fait divers raconté par Fénéon était : « Catherine Rosello, de Toulon, mère de quatre enfants, voulut éviter un train de marchandises. Un train de voyageurs l'écrasa. » Le style sélectionné : romantique.
Consigne : écrire un dialogue à la manière de Un mot pour un autre de Jean Tardieu, en remplaçant des mots par d'autres ayant ou non une sonorité voisine.
Consigne : proposer des thèmes de nouvelles à écrire, en plaçant un personnage mythologique dans une situation moderne et en introduisant un élément perturbateur.
Consigne : écrire un discours bafouillé à la manière de Pierre Repp.
Consigne : écrire la définition de quelques mots parmi ceux proposés par l'animatrice, sous forme de tautogrammes : tous les mots de la définition commencent par la même lettre que le mot à définir.
Consigne : décrire quelques personnages sous la forme : il/elle était si/tellement ... que ...
Consigne : proposer différentes façons de justifier un meurtre, à la manière des Crimes exemplaires de Max Aub.
Consigne : écrire quelques brèves à la manière des Contes liquides de Jaime Montestrela.
Consigne : modifier de diverses manières les mots signifiants d'un proverbe ou aphorisme connu.
Nicolas Graner, 2018, Licence Art Libre