Aller au pied de page
Si ce n'est pas encore fait, lisez « Pirouésie 2022 » avant de lire la suite de cette page.
Une collection de textes écrits lors du festival Pirouésie.
La seizième édition du festival Pirouésie a eu lieu du 31 juillet au 5 août 2022. J'y ai participé à des ateliers d'écriture animés par Alain Créhange, Floriane Durey, Claude Enuset, Martin Granger, Robert Rapilly, Benoît Richter, Agathe Rivals et Olivier Salon. La page Pirouésie 2022 regroupe les textes que j'ai écrits au cours de ces ateliers. Voici quelques explications les concernant.
Consigne : Charles Baudelaire a écrit dans « Le Cygne » : « la forme d’une ville change plus vite, hélas ! que le cœur d’un mortel ». Jacques Roubaud a modifié le dernier mot pour intituler l'un de ses recueils : « la forme d’une ville change plus vite, hélas, que le cœur des humains » (Gallimard, 1999). À votre tour, modifier un par un les mots signifiants de cette phrase jusqu'à ce qu'il n'en reste aucun de l'original.
Je me suis astreint à changer peu de lettres de chaque mot, souvent une seule.
Consigne : dans son poème « Ah ! », Jacques Roubaud évoque des rues de Paris. Composer un poème similaire sur des rues de Pirou.
Consigne : dans son poème « L'heure », Jacques Roubaud évoque une journée de Paris avec de courtes phrases sans verbe commençant toutes par « L'heure de... ». Reprendre cette forme pour évoquer une journée à Pirou.
J'ai choisi une journée de Sylvie L. qui accueille dans ses chambres d'hôte plusieurs pirouètes, c'est-à-dire des participants à Pirouésie.
Consigne : après avoir lu un extrait des « Animaux de personne » de Jacques Roubaud, présenter un objet ou une entité abstraite comme s'il s'agissait d'un animal.
Cette présentation du sonnet est elle-même un sonnet.
Consigne : après avoir lu un extrait du « Grand combat » d'Henri Michaux, raconter une scène à l'aide de mots inventés.
Dans mon idée, il s'agissait d'un petit garçon qui va se coucher, est réveillé par un cauchemar, puis se rendort. Le résultat n'est pas vraiment satisfaisant puisque les autres participants à l'atelier qui ont entendu ce texte n'ont pas identifié cette situation.
Consigne : après avoir lu un extrait du « Vivier des noms » de Valère Novarina, écrire une scène où un personnage débite de longues énumérations entrecoupées de brèves relances d'un autre personnage.
Consigne : écrire un monostique paysager avec muses.
Le principe du poème avec muses est le suivant : le poète écrit un court poème ; deux autres personnes, les muses, sans voir ce poème, lui chuchotent chacune un mot à l'oreille ; le poète modifie alors minimalement son poème pour y intégrer ces deux mots. Seule la version remaniée est conservée, le poème initial est perdu. Des variations sur ce principe sont possibles selon al forme du poème initial, comme on peut le voir dans les exemples qui suivent.
Un monostique paysager est une phrase unique qui décrit le paysage que le poète a sous les yeux en le parcourant de gauche à droite, comme s'il s'agissait d'une légende à placer sous ce paysage.Les mots offerts par les muses sont pli et archipel.
Consigne : écrire un store vénitien avec muses. Les muses fourniront deux mots pour chaque vers, sauf le dernier.
Le principe du poème avec muses a été exposé précédemment.
Un store vénitien est un poème qui décrit un paysage en le découpant en bandes horizontales. Chaque vers décrit une bande, du haut vers le bas. Un dernier vers est ajouté, qui commence par « Je ».
Les mots offerts par les muses sont terre et finitude, fourmi et octobre, granit et rouge, parjure et mosaïque.
Consigne : écrire un haïku avec muses. Les muses fourniront deux mots d'une syllabe pour le premier vers, deux mots d'une ou deux syllabes pour le deuxième, deux mots d'une syllabe pour le troisième.
Le principe du poème avec muses a été exposé précédemment.
Les mots offerts par les muses sont fleur et bleu, muse et chante, gland et sel.
Consigne : écrire un poème auto-daté avec muses. Une première muse fournira une date et un thème général pour le poème initial, puis une deuxième muse fournira deux mots.
Le principe du poème avec muses a été exposé précédemment.
Un poème auto-daté est associé à une date. Le nombre de mots des vers successifs correspond aux chiffres de la date.
La première muse a offert la date 14/11/1937 et le thème : premier. La deuxième muse a offert les mots tremble et courage.
Consigne : après la visite de la tapisserie de Pirou, écrire un texte à démarreur inspiré d'une des scènes brodées.
Consigne : écrire une petite morale élémentaire portative à partir de mots du texte précédent.
Consigne : choisir un thème, tandis qu'un autre participant prendra le thème opposé. Écrire sur de petits papiers 30 mots ou expressions en rapport avec ce thème : 5 noms, 5 adjectifs, 5 verbes, 3 adverbes, 2 compléments de nom, 2 compléments de lieu, 2 compléments de temps, 3 phrases commençant par « si seulement », 3 phrases commençant par « personne ne sait ». Mélanger les papiers. Les lire à haute voix un par un en alternance avec ceux du partenaire.
Le thème choisi était : le zénith. Je n'ai pas noté les mots de ma partenaire sur le thème : le nadir.
Consigne : écrire un texte commençant par cette citation tronquée de Thierry Metz : « Je me tais. J'écoute. [...] Quelqu'un dans la haie a ouvert un livre malgré les épines. » Utiliser les expressions de la liste établie précédemment.
Consigne : répondre rapidement, sans trop réfléchir, à des questions posées par l'animatrice.
Consigne : à l'occasion de la visite du musée Tancrède de Hauteville, imaginer un personnage de l'entourage de Tancrède.
Consigne : écrire un texte commençant par cette citation de Jean-Jacques Rousseau : « Il me semble que, sous les ombrages d'une forêt, je suis oublié, libre et paisible comme si... ». En référence à l'expression « bain de forêt », utiliser le champ lexical de l'eau et de la baignade.
Consigne : le bain de forêt pouvant être considéré comme un traitement eu égard à ses nombreux bienfaits, rédiger une partie de la notice standard de médicament le concernant.
Consigne : après avoir lu « Aux arbres » de Victor Hugo, écrire un texte mettant en œuvre un lien personnel avec la forêt ou l'une de ses composantes.
Consigne : écrire un poème en décasyllabes et en terza rima. Le premier vers sera composé de mots trouvés dans la première page de la « Divine comédie ».
Consigne : écrire un poème selon le schéma de la terza rima (ABA BCB CDC ...) mais au lieu que les mots correspondant à une même lettre riment entre eux, ils seront liés par une autre relation : sens voisin, emploi dans une même expression, etc.
Les groupes de mots correspondant à une même « rime » de la terza rima sont les suivants. Leur relation est parfois évidente, d'autres fois nettement moins. En cas de doute vous pouvez toujours demander à l'auteur.
Nicolas Graner, 2022, Licence Art Libre