| Je ne vois pas les gens | me proposer leur aide |
| Quand je croise leur route | on ne devine pas |
| Car mes yeux impuissants | à observer mes pieds |
| Me laissent dans le noir | retrouver des repères |
| Chacun croit du moment | que je sais aller seul |
| Que je lui tends la main | par simple politesse |
| À un tragique appel | soyez plus attentif |
| Oui je perçois tout par | les yeux tels qu'ils me restent |
| L'ouïe et le toucher | je ne m'en sers jamais |
| C'est ainsi mais pourquoi | ne pouvez-vous donc pas |
| Me prêter attention | pour me faire plaisir |
| Mes amis veulent tous | me parler d'autre chose |
🄯 Nicolas Graner, juillet 2000, Licence Art Libre