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Retour vers Le cothurne étroit

Commentaire de
Une douce chose

En bref.

Un sonnet composé de 220 voyelles et 284 consonnes, deux nombres amicaux.

Mais encore...

Dans le roman L'homme qui calculait de Malba Tahan (1895-1974), il est question d'une salle de palais dont les murs sont ornés de vers célèbrant l'amitié, écrits en lettres rouges et noires. Le héros du livre, Beremiz Samir, calculateur prodige, remarque immédiatement qu'il y a au total 220 lettres noires et 284 lettres rouges, ce qui n'est certainement pas un hasard puisque 220 et 284 sont les plus petits nombres amicaux.

Deux nombres sont dits amicaux si chacun d'eux est égal à la somme des diviseurs stricts de l'autre. En l'occurrence, les diviseurs de 220 sont 1, 2, 4, 5, 10, 11, 20, 22, 44, 55 et 110 dont la somme vaut 284 ; et les diviseurs de 284 sont 1, 2, 4, 71 et 142 dont la somme vaut 220.

Bien que le roman ne donne pas le texte des vers, censé être en arabe, j'ai tenté d'en trouver un équivalent en français. Le poème Une douce chose est un sonnet sur le thème de l'amitié, composé de 220 voyelles (en noir) et 284 consonnes (en rouge). Le titre fait référence à un vers de la fable de Jean de La Fontaine Les deux amis : « Qu'un ami véritable est une douce chose ! »

Le poème cite plusieurs couples d'ami(e)s célèbres, à savoir :

Il fait également référence à la chanson Les Copains d'abord de Georges Brassens (1921-1981) et à la devise de la république française : « Liberté, Égalité, Fraternité ».


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Nicolas Graner, 2018, Licence Art Libre